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cinéma !… cinéma !…

— Nous ne sommes pas au temps des fées et je ne puis changer ce logis en palais.

— Tu aurais tort, puis que tu t’y plais !

— Tu deviens méchante, Claudine ! Crois-tu donc que je n’aime pas les belles choses ?

— Si tu les aimais vraiment, tu aurais orienté autrement ta vie !

— Je me suis contentée de mon lot et je n’ai pas tourmenté ton père pour qu’il cherche des honneurs. Nous avons été simples, mais heureux. Mon intérieur me plaît parce qu’il est peuplé de souvenirs. J’espère que tu le comprendras et que tu ne dédaigneras pas ce foyer où je vous ai élevés, ton frère et toi, avec tant d’amour.

— Ce n’est pas parce qu’il t’agrée que je doive y vivre ! Vraiment les parents sont d’un despotisme !…

Mme Nitol ne répondit pas. Son cœur était gonflé d’amertume. Quelle triste constatation jaillissait des paroles de Claudine. Elle demanda :

— Ne vas-tu pas chez Mme Herminie ? Tu vas être en retard.

Sans un mot la jeune fille alla dans sa chambre où elle s’habilla pour sortir.