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AUTOUR D’UN CANDIDAT

Gémy et sa mère… Une famille ou deux avec leurs filles, ce sera fort bien…

— Pourquoi cela ?

— Cela vous aidera dans votre dessein et ce sera mieux pour le public… Il ne faut pas que l’on croie que Jeanne est fiancée avec Marcel :

— Quelle idée ! Tout le monde sait que Jeanne ne veut pas se marier…

— Très bien… agissez comme bon vous semblera…

M. de Fèvres abandonna la place tandis que sa femme réfléchissait.

L’utilité d’inviter d’autres personnes en même temps que les Gémy ne lui semblait pas absolue, mais elle pensa que ce serait plus gai. Le candidat y gagnerait en amabilité, en entrain.

Puis, les invités pourraient faire une propagande qui ne serait pas à dédaigner. Plus on possède d’éléments pour gagner une cause, plus on accroît ses chances.

Après en avoir discuté avec Jeanne qui trouva que ce serait parfait, l’on chercha de nouveau quels seraient les amis susceptibles de venir faire un séjour au château.

Mme de Fèvres pensa à une compagne de couvent, Mme Lydin, veuve qui vivait petitement avec sa fille. Elles seraient enchantées toutes les deux de cette heureuse aubaine qui leur donnerait la facilité de réaliser quelques économies.

Mme Lydin était intelligente avec un soupçon d’utilitarisme et elle saurait entrer dans les vues de l’élection à préparer.

Sa fille était insouciante et ne voyait que