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bribes, son descendant a fait souche au Canada.

Mlle  de Saint-Armel s’arrêta, puis elle reprit :

— Comment ne pardonnerais-je pas aux hommes, en faveur de toutes les souffrances que celui-là a endurées ? De même que je serai grandement honorée que tu deviennes Madame de Rollicourt, car il est le dernier du nom… Quelle gloire ce serait pour notre arbre généalogique de voir y refleurir un rameau Rollicourt !

L’extase était peinte sur le visage de la bonne demoiselle.

Armelle écoutait, souriante, le discours. Elle jouissait de la volte-face de sa tante et de la joie qui lui était permise, d’aimer celui qui l’aimait.

Malgré la dénégation de sa tante, elle trouvait miraculeux d’avoir choisi, sans le savoir, le dernier du nom de l’ancêtre.

Mlle  de Saint-Armel quitta ce sujet grave pour dire :

— Je te laisse à Mlle  Belgeard. Je vais retrouver quelques dames de la ville que je ne connaissais que trop superficiellement… Vraiment, je suis enchantée d’être venue à cette soirée. La