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— Ah ! ma sœur, s’écria le marquis fort ému, Je cherche le bonheur de notre nièce plus que vous ne le supposez… et je voudrais que vous en ayez toute satisfaction.

— Je regrette d’avoir été si partiale dans mes relations… Je me suis tenue trop éloignée de tous et j’ai méconnu les préceptes mêmes de la religion.

Armelle se retenait de toutes ses forces pour ne pas pleurer. Elle murmurait :

— Je ne veux pas avoir les yeux rouges.

Elle se jeta dans les bras de sa tante :

— Je savais que vous étiez bonne, ma chère tante, et si vous avez été un peu sévère, c’était pour me mieux élever. et je vous en remercie.

Le marquis, ne voulant pas que cette scène se prolongeât, commanda :

— Il est grandement l’heure de partir…

Ce fut avec un battement de cœur qu’Armelle pénétra dans le vaste salon, entre sa tante souriante et son oncle radieux.