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êclairez-moi, parce que j’ai encore peur.

— Ma petite fille, dit doucement le marquis, retire-toi dans ta chambre. Tout s’arrangera pour l’honneur et le bonheur de chacun.

Après un long regard sur Gontran Solvit, comme pour fouiller dans son âme, Armelle sortit du salon.

M.  de Saint-Armel et Gontran eurent un bref conciliabule et le jeune homme s’en alla joyeux, après avoir longuement serré les mains du marquis.

Dans sa chambre, Armelle réfléchissait profondément.

Les événements qui se déroulaient lui paraissaient si bizarres, qu’elle ne pouvait plus rien analyser et encore moins en tirer des déductions.

Gontran ne semblait pas en faute. Il n’avait pas baissé le front devant son apostrophe.

Elle était depuis prêt d’une heure à retourner ces problèmes sous toutes leurs faces, quand sa tante vint la trouver.

— Les directives que nous a données M.  le Chanoine pour l’œuvre des parcs de bébés sont absolument claires. Nous serons en mesure d’en monter quatre pour le mois prochain. Quelle joie ce sera pour les mères Mais, tu ne m’écoutes pas. Armelle ?

— J’entends fort bien, ma tante. Vous parliez de parcs pour les bébés.

— En effet… et sais-tu combien on en pourra installer le mois prochain ?

— Je n’en ai nulle idée, ma tante.

— Tu vois que tu n’étais pas à la question, car je viens de te dire qu’il y en avait quatre.

— C’est un bel effort ! répondit Armelle avec empressement.

Il y eut une interruption dans la