Le lendemain, le jeune homme, devant la fresque de Michel-Ange, s’acharnait à sa copie. Son talent était indéniable. Sa touche sûre, son dessin impeccable réalisaient avec art la conception du grand maître. Il était plongé dans son labeur, quand les trois jeunes filles surgirent. Elles étaient armées de leur léger bagage et elles s’avancèrent vers le peintre avec un air désinvolte.
— Bonjour, monsieur ! dit Louise Darleul, avec un sourire.
Évidemment, cette tentative voulue d’amabilité, qui pouvait passer pour une politesse banale, était un accroc à la correction provinciale. Mais il fallait rompre la glace qui menaçait de dégénérer en banquise.
Louise Darleul avait baissé le front et presque détourné les yeux en se risquant à cet éclat.
Naturellement. Roberte et Cécile suivirent l’élan et s’écrièrent en écho : « Bonjour, monsieur ! »