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monsieur distingué causait avec Mme  Barolle. Cette dernière lui parlait avec déférence.

— Je n’y manquerai pas, monsieur.

— Vous direz aussi à votre mari qu’il peut disposer de quelques milliers de francs pour les réparations de la maison de la rue Cassis.

— Bien, monsieur le marquis. D'ailleurs, Barolle ira vous voir.

— Je l’attendrai

Le vieillard s’en alla après avoir salué avec aménité.

Mme  Barolle crut devoir renseigner son jeune client

— C’est M.  le marquis de Saint-Armel. de charmantes personnes tout à fait, mais un peu d’un autre âge. Tout ce qui n’est pas à particule ne compta pas beaucoup pour les dames ; le marquis est moins regardant. Mon mari est gérant d’immeubles et il s’occupe de ceux de M.  de Saint-Armel.

Tout ce discours n’atteignait pas le jeune homme qui répondit simplement :

— Ah !

Puis, il ajouta tout de suite :

— Je vais me promener encore un peu… je ne rentrerai que vers vingt heures… les jours sont si longs… il fait si beau.

— C’est une belle saison… répondit avec la même amabilité la bonne hôtesse.