— Puis-je aller demander quelque chose à mon oncle ?
L’étonnement de Mlle de Saint-Armel dépassa toutes les bornes.
— À ton oncle ! qui cause avec ce peintre ! Tu veux aller les déranger ?
— Mais, ma tante…
— Je ne comprends pas que tu puisses poser une question semblable. Ce sont des choses qui ne devraient pas te venir à l’idée. Te montrer à ce monsieur… faire l’honneur à ce « peintraillon » de te présenter à lui.
Armelle resta pensive durant quelques minutes. Elle arrivait à ressentir pour sa tante une sorte de douloureuse hostilité et elle s’avouait bien coupable.
Mlle de Saint-Armel paraissait tout fait irritée du manque de dignité de nièce.
Tout d’un coup, Armelle dit posément :
— Ma bonne tante, permettez-moi de vous exprimer ma surprise. Si je ne suis pas destinée à être mariée, je dois