Page:Fiel - Armelle devant son vainqueur, paru dans l'Ouest-Éclair du 3 septembre au 10 octobre 1937.djvu/158

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

— Sa maison est un musée.

— Tant mieux. C’est fort heureux pour lui, qu’il ait dans cette ville, peu fertile en distractions, une occupation aussi élevée. Il ne s’ennuie pas.

Gontran Solvit tomba tout de suite dans le piège :

— Mais la ville me semble fort agréable. Ne possède-t-elle pas, de plus, quelques familles de charmante compagnie ?

— Voulez-vous me les nommer ? Vous serez vite au bout !

Gontran ne connaissait que la famille de Saint-Armel, mais il jugea diplomate de ne pas commencer par elle et il dit :

— Vos amies, d’abord.

— Oui, mais leurs pères, fonctionnaires, ne se soucient pas d’antiquités. Ils sont bridgeurs.

— Il y a M.  de Saint-Armel qui paraît féru de tous les arts.

— Peut-être, mais il est si distant ! Il sort si peu de son donjon… et il y