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ÉPREUVES MATERNELLES

sans hésitation, donnait à Denise la place qui lui revenait, la maison ayant besoin d’un maître.

Denise pria pour que Paul se rétablît, et elle invoqua le Seigneur pour que, s’il ne se remettait pas il eût la contrition de ses fautes.

Elle alla dans la chambre du blessé pour prendre son poste de veille.

Paul n’avait pas bougé, mais les docteurs n’étaient pas inquiets. C’était une prostration naturelle au choc et ils pensaient qu’elle devait se prolonger quelques heures.

Denise se dissimula derrière un paravent, ne voulant pas, si le malade ouvrait les yeux, qu’il la reconnût et s’agitât.

Silencieusement, elle veilla, attentive au moindre mouvement du blessé.

Paul Domanet ne bougea qu’au petit jour, alors que Denise, recrue de fatigue, se reposait dans sa chambre, renvoyée par le docteur et la garde.