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xvii
À Jeanne d’Arc
Tu mourus sans prévoir ton plus cruel affront,
Jeanne ! Un des fils de ceux que sauva ton épée,
Osa ternir l’éclat de ta sainte épopée
Et répandre à loisir l’insulte sur ton front.
Mais ne crains rien ! Vers toi de son vol le plus prompt
La Poésie accourt par la foi retrempée
Et toute une pléiade autour d’elle groupée
Va raconter ta gloire aux âges qui viendront.
Ô martyre, à ton nom l’art chrétien se ranime :
Delavigne te doit son chant le plus sublime,
Schiller, son plus beau drame, & Boyard ses lauriers.
Tu fais vibrer en nous mille fibres secrètes :
Les exploits de ta vie excitent les guerriers
Et l’horreur de ta mort fait pleurer les poètes.