Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
AMÉLIE.
Eh ! bien, donne-lui celle-là ! On n’est pas à un côté près !
Elle pousse Adonis vers Étienne.
ÉTIENNE, très ennuyé, hésite un instant, jette un regard comme à regret sur sa main qu’il retire de sa poche, puis, prenant son parti, lui tend cette main, qu’il tient basse et à distance. — Dédaigneusement, la tête tournée du côté opposé à Adonis :
Soit ! Allons ! (À Adonis, lui tendant la main.) Ça… ça va bien ?
ADONIS, bon enfant, lui serrant la main.
Mais, pas mal ! Vous aussi ?
ÉTIENNE.
Pas mal, merci ! (À Amélie.) Là, es-tu contente ?
Il remonte au fond, près du piano. On sonne.
AMÉLIE.
Adonis, on a sonné ! Embrasse ta sœur, mon Chéri ! (Adonis saute à son cou comme un gamin.) Et va ouvrir !
ADONIS.
Oui !
Il court en sautillant jusqu’à la porte du fond et sort.
BIBICHON, le regarde sortir, puis sur un ton d’admiration comique.
C’est beau, la famille !
ÉTIENNE.
Qui est-ce qui peut venir à cette heure-ci ? Tu attends du monde ?