puisque vous dites que vous ne la connaissez pas ?
— Tiens ! parce que je la connais, ma tante.
— Alors pourquoi venez-vous de dire que vous ne la connaissiez pas ? Vous voyez comme vous vous contredisez… Nierez-vous aussi lui avoir coupé la mamelle gauche ?
— Mais encore bien plus !
— Pourquoi encore bien plus ? Vous ne niez donc pas autant le reste ?
— Mais si ! seulement pour les mamelles de ma tante, je déclare que je n’aurais pas pu les couper pour une bonne raison, c’est qu’elle les a en crin.
— Ah ! et qu’est-ce qui vous permet de dire que ces objets appartenant à madame votre tante sont en crin ?
— Parce que c’est de famille… tout le monde les a en crin dans ma famille… côté des dames seulement.
— Eh ! bien non, monsieur ! ils ne sont pas en crin ceux de madame votre tante ! Ils sont en chair… vous n’allez pas en remontrer aux médecins légistes ! Je comprends votre système : « Vous voudriez faire croire que vous les avez coupés parce que vous pensiez qu’ils étaient en crin… »
— Mais…
— Allons, ça suffit ! et là-dessus… on fait entrer un témoin… qui me reconnaît — naturellement ! — car, il est à remarquer qu’il y a toujours des témoins pour