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Catulle.

Tu devrais me présenter à ton ancienne maîtresse…

Adélaïde.

Moi ?…

Catulle.

Ah ! oui, dis…

Adélaïde.

Oh ! Je regrette, Monsieur,… mais nous sommes en froid… Elle s’est mal conduite avec moi… alors, je l’ai quittée…

Catulle.

Qu’est-ce qu’elle t’a fait ?

Adélaïde.

Elle m’a flanquée à la porte.

Catulle.

Allons donc !…

Adélaïde.

Oui… oh ! depuis quelques temps elle ne me satisfaisait plus…

Catulle.

Voilà bien ma guigne, moi qui voudrais tant connaître une cocotte… Tiens !… il y a Badingeard, un de mes copains au collège, qui en a une, lui… eh bien ! tu n’as pas idée comme ça le pose ! quand il passe on dit : « Tiens ! voilà Badingeard, celui qui a une cocotte »… Et il est le premier de sa classe,… lui ! il a de la chance. Dis-moi, elle était jolie, ton ancienne maîtresse ?

Adélaïde.

Mon Dieu, le soir,… oui,… mais le matin… oh ! toc !

Catulle.

Ah ! le matin, ça je m’en fiche,… pourvu que le soir… comme c’est pour les élèves, pour embêter Badingeard !… ah ! ah !… dis, tu ne peux pas me présenter tout de même ? ah ! dis ! mais tu sais, je paierai,… je sais que cela coûte de l’argent… Badingeard me l’a dit…