Dame ! Je croyais,… je pensais,… mais, mettons que je n’ai rien dit !
Ah ! Mais si !… mais si, ma cousine. Vous avez bien dit. Ah ! c’est que je suis si timide !… et je vous trouve tellement jolie que je perds la tête quand je vous vois. Oui ! j’avais toujours l’intention de vous dire combien je vous trouvais belle !… mais je n’osais jamais.
Allons donc !
Cela ne vous fâche pas, au-moins ?
Ah ! c’est que je ne sais si je dois…
Ah ! cela vous fâche, je le vois bien ! et j’ai eu tort de parler. Je ne vous dirai plus rien.
Mais si, mais si ! (À part.) Et ma vengeance, alors ?
Comment, vous permettez ? Ah ! que vous êtes bonne, ma cousine. Alors, vous ne me repoussez pas ?… Vous voulez bien que je vous dise que je vous aime ?…
Eh bien !… il va bien !…
Ah ! si j’avais pu savoir !… Ah !… il y a longtemps que je vous aurais avoué ce que je n’osais vous dire. Mais vous vous montriez si froide avec moi.
Moi ?
Oh ! Mais cela m’est égal. Maintenant que je sais à quoi m’en tenir, je suis heureux !… Je sais que je ne vous suis pas indifférent,… que je puis avoir de l’espoir !…