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nous avons à causer affaires, mon propriétaire et moi, et vous ne pourriez que nous gêner.

Lagaulardière.

— Moi ! Comment ?

La Comtesse. — Vous savez bien que vous n’y entendez rien !

Lagaulardière.

— Ah ! ça, c’est vrai !… Je vous laisse donc !… (saluant Marcassol) Monsieur… (bas) Ainsi, c’est entendu ! Vous murerez la cuisine !

Marcassol, idem. — Soyez tranquille, allez ! et ce ne sera pas long !


Scène IX

La Comtesse, Marcassol

(Une fois que Lagaulardière est sorti, la Comtesse va vivement à

Marcassol.

)

La Comtesse. — Que vous a-t-il dit ? Pourquoi était-il ici ?

Marcassol.

— Arrière ! Madame !…

La Comtesse, étonnée. — Qu’est-ce qu’il a ?

Marcassol.

— Ah ! perfide !… perfide !…

La Comtesse. — Perfide ?

Marcassol.

— Je sais tout, Madame ! il m’a tout dit… les petits chapeaux…

La Comtesse. — Les petits chapeaux ? quels petits chapeaux ?

Marcassol.

— Oh ! Je ne parle pas du mien… mais le melon… Voyons, je serai grand, mais soyez franche ! Avouez-moi tout !

La Comtesse. — Mais quoi ! Je ne vous comprends pas ! C’est un rébus !

Marcassol.

— Voyons ! à qui était-il ? Car enfin, il a bien trouvé un chapeau chez vous ?…

La Comtesse, à part. — Aïe ! Aïe ! (haut, jouant l’étonnement) Hein ! Comment, vous avez pu croire ? Ah ! Tenez ! c’est mal…

Marcassol.

— Mais alors, dites-moi…

La Comtesse. — Oh ! gros bêta ! Mais c’est mon chapeau, mon chapeau pour mon amazone.