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n’y a qu’un moyen d’arrêter cette irruption de chapeaux. C’est de leur fermer l’entrée !…

Marcassol.

— Quelle entrée ?…

Lagaulardière.

— Mais la cuisine !… Toute cette clique entre par la cuisine. Condamnons-là !

Marcassol.

— A mort !…

Lagaulardière.

— Vous consentez ?…

Marcassol.

— Si j’y consens !… je crois bien que j’y consens ! Comptez sur moi, allez !… (à part) Elle nous trompe !… Je ne l’aurais jamais cru d’elle !


Scène VIII

Les mêmes, Jenny puis Comtesse

Jenny, annonçant. — La comtesse Kaskoff !

Marcassol et

Lagaulardière.

— Elle ! La Comtesse, entrant du fond à

Marcassol.

— Eh ! bonjour, cher… (apercevant Lagaulardière, à part) Sapristi ! Lagaulardière !

Lagaulardière.

— Vous, ici ?

La Comtesse, jouant l’étonnement. — Tiens ! vous voilà ! je ne vous voyais pas !…

Lagaulardière.

— Et pourrais-je savoir ce qui vous amène ?

La Comtesse, un peu embarrassée. — Ce qui m’amène ?… Ah ! mon Dieu ! c’est bien simple… je venais… pour mes cheminées.

Lagaulardière.

— Vos cheminées ? La Comtesse, à

Marcassol.

— Oui… je désirais mon cher propriétaire, vous parler à ce sujet…

Marcassol, sèchement, — C’est bien, Madame !

La Comtesse, à part, étonnée. — Madame !

Lagaulardière.

— Ah ! c’était pour…

La Comtesse. — Oui… elles fument énormément, mes cheminées !

Lagaulardière.

— Comment ? Nous sommes en été.

La Comtesse. — Eh bien, cela ne les empêche pas de fumer, mon ami, en hiver… mais je crois que vous sortiez… je ne vous retiens pas : d’autant plus que