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Lagaulardière.

— Eh bien oui… votre locataire… au-dessous… la Comtesse, enfin !

Marcassol, à part. — La Comtesse !… sapristi !… C’est le singe !

Lagaulardière.

— Vous comprenez que ce n’est pas naturel ; car enfin, il n’est pas à moi, ce chapeau… je l’ai trouvé dans son boudoir…

Marcassol, à part. — Bigre de bigre ! C’est le mien !…

Lagaulardière.

— Il n’est pas à vous non plus ?

Marcassol, s’enfonçant le chapeau sur les yeux. — A moi ! à moi ! Ah ! elle est bien bonne !… mais regardez-donc !… (à part) Je ne pourrai jamais l’enlever !…

Lagaulardière, l’invitant à le retirer. — C’est vrai !… il est trop étroit !… et puis du reste, ce n’est pas un chapeau d’homme comme il faut !… c’est un chapeau de pignouf !…

Marcassol.

— De pignouf !… ah ! permettez !

Lagaulardière.

— Si, si, cela se voit tout de suite !… mais vous comprenez, Monsieur, que cela ne peut pas durer comme cela !… J’en découvre de nouveaux tous les jours !

Marcassol.

— Tous les jours ! Comment tous les jours ?… Vous en avez trouvé d’autres ?…

Lagaulardière.

— C’est le troisième ! je pourrais vous les montrer… je les garde tous !…

Marcassol.

— Le troisième ?… Hein ! Nous ne sommes pas seuls ?

Lagaulardière.

— Comment nous ?…

Marcassol, se reprenant. — Nous… je veux dire vous !… C’est une façon de parler…

Lagaulardière.

— Ah ! bon ! Eh bien ! hier encore, j’ai trouvé un melon.

Marcassol.

— Un melon ?

Lagaulardière.

— Eh bien, oui !… un petit melon, enfin, un feutre !…

Marcassol, s’échauffant. — Un feutre ! Chez la Comtesse !… un petit melon ! en feutre… Mais c’est indigne, Monsieur ! et vous permettez qu’elle connaisse des petits melons !… Mais il faut aviser ! nous ne pouvons pas supporter çà !…

Lagaulardière.

— Aussi, est-ce pour cela que je suis venu vous trouver.

Marcassol.

— Mais vous avez bien fait !… Parlez !…

Lagaulardière.

— Vous êtes le propriétaire. Eh bien, il