— Eh bien oui… votre locataire… au-dessous… la Comtesse, enfin !
Marcassol, à part. — La Comtesse !… sapristi !… C’est le singe !
— Vous comprenez que ce n’est pas naturel ; car enfin, il n’est pas à moi, ce chapeau… je l’ai trouvé dans son boudoir…
Marcassol, à part. — Bigre de bigre ! C’est le mien !…
— Il n’est pas à vous non plus ?
Marcassol, s’enfonçant le chapeau sur les yeux. — A moi ! à moi ! Ah ! elle est bien bonne !… mais regardez-donc !… (à part) Je ne pourrai jamais l’enlever !…
Lagaulardière, l’invitant à le retirer. — C’est vrai !… il est trop étroit !… et puis du reste, ce n’est pas un chapeau d’homme comme il faut !… c’est un chapeau de pignouf !…
— De pignouf !… ah ! permettez !
— Si, si, cela se voit tout de suite !… mais vous comprenez, Monsieur, que cela ne peut pas durer comme cela !… J’en découvre de nouveaux tous les jours !
— Tous les jours ! Comment tous les jours ?… Vous en avez trouvé d’autres ?…
— C’est le troisième ! je pourrais vous les montrer… je les garde tous !…
— Le troisième ?… Hein ! Nous ne sommes pas seuls ?
— Comment nous ?…
Marcassol, se reprenant. — Nous… je veux dire vous !… C’est une façon de parler…
— Ah ! bon ! Eh bien ! hier encore, j’ai trouvé un melon.
— Un melon ?
— Eh bien, oui !… un petit melon, enfin, un feutre !…
Marcassol, s’échauffant. — Un feutre ! Chez la Comtesse !… un petit melon ! en feutre… Mais c’est indigne, Monsieur ! et vous permettez qu’elle connaisse des petits melons !… Mais il faut aviser ! nous ne pouvons pas supporter çà !…
— Aussi, est-ce pour cela que je suis venu vous trouver.
— Mais vous avez bien fait !… Parlez !…
— Vous êtes le propriétaire. Eh bien, il