— Cantinière ?
— Non, sage-femme !
— Au 29e Cuirassiers ?
— Oui, elle était attachée à ce régiment ! seulement elle le suivait à neuf mois de distance.
(Voix de Marcassol dans la coulisse.)
— Ah ! j’entends M. Marcassol, je vais tâcher d’obtenir de lui…
— Ah bien ! je ne vous y engage pas ! Aujourd’hui c’est un crin !
— Alors je ne m’y frotte pas ! Je repasserai. (Il sort.)
Scène III
Les mêmes, Marcassol
Marcassol, sortant de la salle à manger, parlant dans la salle à manger. — Non ! non ! je me passerai de café, voilà tout ! il est tiède !… (descendant en scène) Ah ! c’est trop ! c’est trop !… du boudin cru ! des épinards au sucre, et du café tiède ! Je finirai par aller au bouillon… J’aime mieux cela !…
Jenny, lui indiquant
— Monsieur, il y a là quelqu’un qui vous demande.
— Hein !… Jean !…(à part) Sapristi ! est-ce qu’il viendrait faire des cancans ?… (à Jenny) C’est bien, laisse-nous !
— Tout de suite, Monsieur ! (elle sort.) Marcassol, troublé, à
— Qu’est-ce que vous voulez ?
Jean, lui montrant sa lettre. — C’est une lettre, Monsieur.
Marcassol, avec joie. — Tiens !… de la Comtesse !… Ah ! très bien ! très bien ! mon ami ! Ce brave Jean !… et moi qui l’accusais !… tiens ! voilà dix francs !
— Ah ! Monsieur !… (à part) Très high life !…
— Ah ! à propos ! Tu n’aurais pas trouvé mon chapeau ?… Je l’ai laissé hier chez la Comtesse… j’ai été obligé de la quitter si précipitamment…
Jean, à part. — Ah ! oui ! quand M. Lagaulardière est