Médard. — On dirait que ça sort du placard.
Justine. — C’est les rats !
Médard (qui entend "scélérat"). — Moi !
Justine. — Non, je dis : "c’est les rats".
Adèle (va ouvrir le placard). — Il faut mettre des pièges : (poussant un cri) Ah !
Médard et Justine. — Quoi ?
Adèle. — Mon Dieu ! mon fils dans le placard !
Justine. — On a mis Nestor au poivre…
Adèle. — Oh ! c’est une indignité ! A-t-on jamais vu une nourrice pareille ! mon pauvre chéri (elle embrasse le petit). Tenez, Justine, portez-le dans son berceau. (Justine sort l’enfant et revient aussitôt sans lui.)
Scène XVIII
Les mêmes, Veauluisant (accourant de droite)
Veauluisant (un télégramme à la main). — Adèle, Adèle ! Ah ! te voilà ! Tiens, lis !
Adèle. — Un télégramme (lit) : "Pars de Mâcon ! arriverai demain soir ! Blanquette Mitouflet."
Justine (Au-dessus remonte, et descend 4). — Aïe ! aïe ! ça se gâte !…
Adèle. — Ah ! mon Dieu ! qu’est-ce que cela veut dire ?
Veauluisant. — Ça veut dire qu’elle arrivera demain soir.
Médard. — Demain soir !
Adèle. — Eh bien, alors, qu’est-ce que c’est que cette nourrice-là ?
Veauluisant. — Ah ! ça, je te le demanderai, par exemple !
Médard. — C’est donc une fausse Blanquette ?
Veauluisant. — Nous allons bien savoir ! (appelle) Blanquette ! (Veauluisant va dans la chambre de Justine, entre et ressort aussitôt avec les vêtements d’homme de Balivet) Ah ! mon Dieu !…
Adèle. — Qu’y a-t-il ?
Veauluisant. — Tiens ! regarde ce que je viens de trouver !