Veauluisant. — Pas de pompiers, surtout ! Car le pompier nuit au lait. Eh bien ! nous avons enfin trouvé notre affaire : c’est une rosière.
Justine, rit - Une nourrice, rosière ! Ah ! ça, c’est plus fort, par exemple !
Adèle. — Oh ! elle ne l’est plus. Mais elle l’a été.
Veauluisant. — C’est une demoiselle… mère de famille… Elle a été couronnée rosière avant sa faute, ou tout au moins, très peu de temps après. Il était donc impossible de trouver mieux. Elle s’appelle… Blanquette Mitouflet.
Adèle. — C’est une Bourguignonne… De Bourgogne.
Veauluisant. — De maison,… son lait ne peut être que d’un bon cru - du lait de la Côte-d’Or.
Adèle. — Enfin, nous l’attendons d’un moment à l’autre et nous venions vous prévenir que vous pourriez vous occuper de trouver une autre place.
Justine. — Ah ! si vous croyez que cela n’est pas déjà fait ! J’en ai une en vue ! Soyez tranquille, dans le pays, chez le vétérinaire.
Veauluisant. — Eh bien, vous pourrez aller vous présenter aussitôt que la bourguignonne sera ici.
Justine. — Et que cela ne lanternera pas ! Ah ! qu’elle arrive donc vite, votre rosière ! cela ne sera pas trop tôt, car, entre nous, j’en ai joliment soupé, de votre baraque !
Veauluisant et Adèle. — Baraque !
Adèle. — Baraque ! Mademoiselle, vous allez retirer " baraque" !
Justine. — Oh ! du moment que vous y tenez !… Disons "bicoque".
Adèle et Veauluisant. — A la bonne heure !
Médard, paraissant à droite, pan coupé. — Eh bien ! Voyons ! Le café refroidit.
Veauluisant. — Ah ! c’est vrai ! Viens, Adèle !
Adèle. — Voilà, Anatole ! (sortant) Baraque !
(Elle entre dans la salle à manger avec Veauluisant. Médard les suit, pan coupé droite.)
Scène IV
Justine. — Ah ! oui, j’en ai soupé de leur bicoque ! Une