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Médard. — C’est-à-dire pas moi ! Mais j’ai mon parrain qui l’est, et si jamais je rencontre ce lapin-là…

Justine. — Vous croyez que c’est un lapin ?

Médard. — C’est un lapin. Eh bien ! si jamais je rencontre ce lapin roucoulant auprès de vous, je le tue comme un moineau.

Justine. — Comme un moineau ! Mon lapin ! Pauvre chien ! mais je vous le défends ! Enfin, a-t-on jamais vu ! Pourquoi vous mêlez-vous toujours des affaires des autres ! Comme s’il ne suffisait pas de m’avoir déjà brouillée avec les maîtres !

Médard. — Je vous ai brouillée, moi ?

Justine. — Oui ! vous ! Grâce à vos commérages, ils ne sont plus à prendre avec des pincettes. Je les ai tout le temps sur le dos, sous prétexte qu’il y a de la garnison dans les environs.

Médard. — Monsieur craint le Mont Valérien… et il a raison.

Justine. — Oui, mais Dieu merci ! tout cela va finir… Monsieur m’a prévenue qu’il allait chercher une autre nourrice, et j’espère bien qu’avant peu…


Scène II

Les Mêmes, Veauluisant, Adèle,

de droite, premier plan.

Adèle. — Ah ! Justine !

Veauluisant. — Médard, va préparer le café !

Médard. — Il est prêt, Monsieur !

Veauluisant. — Alors, va voir dans la salle à manger si j’y suis.

Médard. — Monsieur n’y est pas, Monsieur !

Veauluisant. — Vas-y tout de même !

Médard, remontre. — C’est bien ! je me retire. J’en arriverais à croire que je suis de trop.

sort à droite pan coupé.