— Moi !
Marcassol, insistant. — Et Trémollet aussi !
(Il les chasse.)
Scène X
Marcassol, Clarisse, Et Edgard.
— Oh ! j’étouffe !… C’est trop ! C’est trop ! J’ai envie d’étrangler quelqu’un !
Edgard. — Allons, tout est arrangé avec le tapissier…
— Ah ! il arrive bien !
Edgard. — Il y a surtout un lit ! Un rêve !…
Marcassol, rageant. — Un lit, un lit !… Eh ! bien, non, il n’y a pas de lit il n’y a plus de lit !
Clarisse, à part. — Qu’est-ce qu’il dit ?…
Edgard. — Comment !
— Il n’y a plus de chambre nuptiale !
Edgard. — Comment, mais pour Clarisse !
— Il n’y a plus de Clarisse… J’en ai assez à la fin… Voilà une heure que je me contiens… que je vous écoute… Est-ce que vous croyez que vous allez longtemps vous moquer de moi comme cela ?
Edgard. — Ah ! mon Dieu, mais qu’est-ce qu’il a ?
— Non, mais regardez-moi, ce beau mari, un grand efflanqué, qui ne tient plus sur ses jambes, un benêt ridicule et prétentieux !
Edgard, furieux. — Monsieur !…
(Clarisse se retient pour rire.)
— Mais allez donc, Aztèque…
Edgard, furieux. — Aztèque !…
— Myrmidon ! grotesque personnage !
Edgard. — Monsieur… Je finis par croire que vous m’insultez !…
Clarisse, feignant la colère. — Assez monsieur… Vous injuriez celui qui va être mon mari.
— Ton mari… Ah ! bien oui… jamais de la vie… Mais voyons… mais regarde-le… mais il est laid, horrible, épouvantable… Mais voyons, tu n’en voudrais jamais.