Scène IV
Les mêmes, Clarisse.
Clarisse, à part. — Lui ! Ah ! Je savais bien qu’il reviendrait… A nous deux, maintenant. (haut.) Ah ! monsieur Marcassol ! Quelle bonne surprise ! Je vous demande pardon de vous avoir fait attendre, mais j’achevais ma toilette.
Marcassol, avec élan. — Ah ! Cette chère Clarisse !
Edgard. — Clarisse ! Clarisse ! permettez !
— Quoi ?
Edgard. — Vous êtes familier !… Soyez convenable !
— Allons donc ! vous voulez m’empêcher ?… il veut m’empêcher de t’appeler Clarisse. Elle est bien bonne ! Allons, embrasse ton petit Toto…
Clarisse. — Mais…
Edgard. — Eh ! bien, dites donc ; est-ce que vous croyez que ma femme embrasse comme cela les messieurs ?
— Ah ! elle est forte !… Mais je ne suis pas un messieurs, moi, pour elle.
(un moment de silence.)
Clarisse. — Mais certainement non ! vous êtes un ami !… Ah ! que c’est aimable à vous d’être venu nous voir ! avoir quitté cette côte de Normandie qui a tant d’attraits…
— Oh ! tant d’attraits ! tant d’attraits !…
Clarisse. — Si, si, je sais que vous l’aimez beaucoup.
— Oh ! tu sais, la mer, le port, les moules… il y a des moules…
Edgard. — Enfin ! vous y êtes très bien !
Marcassol, à Edgard. — Vous devriez venir nous y rejoindre (à part) ils se moquent de moi.
Clarisse. — Vous le voyez, vous arrivez, en pleins préparatifs.
— Tiens ! pourquoi donc ?
Clarisse. — Mais pour notre mariage !
Edgard. — Ah ! Clarisse !
Clarisse. — Ah ! Edgard !
Marcassol, à part. — Ah ! ils m’embêtent !
Edgard. — A propos ! Tenez-vous libre pour ce jour-là !