avez… (à part.) mais c’est un homme très bien ! je n’aurais jamais pu trouver mieux. (haut.) Eh bien, mon cher, je me charge de votre affaire…
— De quelle affaire ?…
— Eh bien ! de votre mariage avec cette dame !… Ne venez vous pas de dire que vous vouliez l’épouser ?
— En effet !… Rien ne m’arrêterait ! Mais vous la connaissez donc ?
— Un peu, oui… C’est ma tante !…
— Et vous consentiriez à lui parler pour moi ?…
— Oui, je vous présenterai tout à l’heure.
— Ah ! Monsieur…
— Seulement, avant cela, un petit conseil.
— Un conseil ? vite ! parlez !
— Pour les cheveux… (à Trémollet !) Est-ce que vous les trouvez bien les cheveux ?
— Mais non ! C’est vrai ! Ce n’est pas la nuance !
— Pas la nuance ?
— Elle n’aime que le blond clair… si vous pouviez changer cela…
— Moi !… Mais tout de suite !… rien de plus simple !… (en confidence.) Je dois vous avouer que je me teins !
— Je dois vous avouer que je m’en doutais !… Allons, partez !…
— Oui !… Je cours chez le coiffeur et je reviens ! (remontant) blond clair, n’est-ce pas ? C’est entendu… ! (saluant.) Monsieur ! Adieu, mon neveu !
— Mon neveu ! Ah ! oui ! Adieu, mon oncle !
— Ah ! je suis bien heureux ! (il sort vivement par le fond.)
Scène VIII
Marcassol, Trémollet, puis
— Ouf ! Nous en avons donc un ! Croyez-vous qu’il ira ?