Page:Feydeau - Théâtre complet, volume 9, 1948.djvu/95

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Tous

Un salmigondis.

Follentin

Les gens toujours curieux
En nous voyant tous les deux
Diront à part eux

Tous

Diront à part eux

Follentin

C’est-y Foconas.

Coconas

C’est-y Collentin.

Follentin

C’est-y Focantin.

Coconas

C’est-y Collonas.

Tous

C’est-y Fofo, c’est-y Coco,
C’est-y Nanas, c’est-y Tintin,
C’est-y Fofonas ou bien Cocotin.

Follentin (présentant sa femme et sa fille). — Madame Follentin, ma femme. Ma fille, Mademoiselle Follentin.

Coconas. — Vive Dieu ! Voilà deux jolis fleurons qui manquent à la couronne de notre bon roi Charles IX !… Et je ne regrette pas d’avoir quitté le Piémont, puisqu’il m’est donné d’en régaler mes yeux.

Madame Follentin. — Ah ! comme il est galant !

Marthe. — Comme il parle joliment !

Les Deux Femmes. — Il est charmant ! Il est charmant !

Coconas. — Palsambleu ! Monsieur de Follentin, prenons-nous donc par le bras, et entrons ensemble ! (Aux femmes.) Mesdames, éclairez notre chemin !

(Ils entrent dans l’auberge.)

Coconas (une fois entré). — Dites donc, Monsieur l’hôte de la Belle Étoile ! Monsieur le manant ! Monsieur le drôle !

Follentin. — Vous permettez, garçon !

La Hurière. — Pardon, Messires, je ne vous avais pas vus.

Coconas. — Il fallait nous voir ! C’est votre état !

Follentin. — Comme il a du chic pour parler à ces gens-là !

Coconas. — Servez-nous à souper.