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Acte II

Une grande salle du château.

Grande baie au fond gauche, donnant sur une terrasse dominant la mer. Au fond, à droite, en pan coupé, grand pan de mur peint en fresque. Portes à droite et à gauche.

Au lever du rideau, un valet de pied chargé de manteaux, de paquets, attend au seuil de la baie.

Scène I

Le Valet de pied, puis Le Brison, madame Grosbois, puis Gabrielle, puis Etienne, puis Jourdain.

Le Brison, arrivant, en tenue d’automobiliste. — Eh ! bien, quoi donc ! personne n’est là ?… Vous n’avez pas vu ces dames ?

Le Valet. — Pas encore, monsieur.

Le Brison, à madame Grosbois, qui arrive de droite. — Eh ! bien, voyons, madame Grosbois, nous partons !

Madame Grosbois. — Voilà ! je suis prête… Ah ! mon cache-poussière.

Elle rebrousse chemin

Le Brison. — Mais où allez-vous ?

Madame Grosbois. — Je vais chercher mon cache-poussière.

Le Brison. — Ah ! les femmes ! C’est toujours au moment où elles sont prêtes… Eh ! bien, et madame Chapelain ?…

Le Valet. — Voici madame Chapelain.

Le Brison. — Voyons, ma belle amie, mais nous partons ! L’automobile est avancée.

Gabrielle. — Oh ! je suis désolée, je vous ai fait attendre.

Le Brison. — Il n’y a que demi-mal. Une jolie femme a toujours le droit de se faire attendre.

Gabrielle. — Allons, bon !… J’ai oublié mes échantillons de laine, mes laines à réassortir.

Le Brison. — Quoi ?

Gabrielle. — Je reviens !… Un instant ! Un instant

Elle se sauve en courant.