Page:Feydeau - Théâtre complet, volume 4, 1948.djvu/38

Cette page n’a pas encore été corrigée

Gigolet, entrant du fond. — Voilà ! Voilà !

Il descend au numéro 1.

Paturon, présentant Gigolet à Pervenche. — Ma chère amie, je vous présente…

Pervenche. — Gigolet !

Gigolet. — Pervenche !

Paturon. — Ils se connaissent ?

Gigolet, à Pervenche. — Qu’est-ce que vous faites ici ?

Pervenche. — C’est moi qui vous le demande !… Ah ! C’est trop fort !

Gigolet. — C’est comme ça que vous soignez votre tante ?

Paturon, il remonte. — Hein ?

Pervenche, allant à Gigolet au numéro 2. — Oui !… Je vous engage à parler de moi !… C’est vous qui soupez avec la femme du monde !

Gigolet. — Il ne s’agit pas de la femme du monde ! Vous êtes ici avec monsieur !

Paturon, redescendant devant le canapé — toujours au numéro 1. — Mais non, mais non, mais non !

Gigolet. — Il n’y a pas de non !… Ah ! Vous marchez sur mes plates-bandes, vous !… Ah ! Vous me prenez ma maîtresse ! Eh bien, vous m’en rendrez raison !

Paturon. — Mais voyons !… Vous n’y pensez pas !

Scène XII

Les Mêmes, Giboulette

Giboulette, entrant de gauche avec son chapeau à la main, et descendant en scène au numéro 1 devant le canapé. — Voilà mon chapeau !

Paturon. — Giboulette !

Giboulette. — Paturon !

Gigolet et Pervenche. — Hein !

Paturon. — Qu’est-ce que vous faites ici, malheureuse ? Qu’est-ce que vous faites ici ?

Giboulette. — Misérable !… Vous me trompez avec madame !

Paturon. — Et vous, vous me trompez avec monsieur ! (remontant au fond avec Gigolet en se disputant avec lui.) Cela ne se passera pas comme ça, monsieur, vous m’en rendrez raison !

Gigolet. — Mais oui, monsieur !

Giboulette, à Pervenche, allant à elle. — Ah ! Tu me prends Paturon, toi !

Pervenche. — Ah ! Tu me prends Gigolet !

Tumulte.

Scène XIII

Les Mêmes, Alfred, suivi de Philomèle

Alfred et Philomèle, accourant du fond. — Qu’est-ce qu’il y a ?

Alfred. — Messieurs !… mesdames !… (Se plaçant entre Pervenche et