une pension extraordinaire, j’ai accepté parce que je suis sans cérémonie…
Pacarel. — Eh ! bien ! et mon télégramme ?
Dufausset. — Mon père n’a rien reçu.
Pacarel, appelant. — Tiburce !
Scène XIV
Les Mêmes, Tiburce venant du fond.
Tiburce. — Monsieur !
Pacarel. — Le télégramme que je vous ai donné l’autre jour ?
Tiburce. — Oh ! je l’ai là, Monsieur.
Pacarel. — Pas encore parti ! Comme l’administration est mal faite !
Tiburce. — Monsieur le veut ?
Pacarel. — Eh ! non, maintenant déchirez-le, ce télégramme, imbécile !
Tiburce. — Monsieur est dur pour le télégramme.
Dufausset. — Pas étonnant si mon père n’a rien reçu… Et maintenant je vous redemande la main de votre fille…
Pacarel. — Ah ! ça, non, par exemple.
Dufausset. — Qu’avez-vous à me reprocher ?
Pacarel. — Comment, après avoir chanté à la chapelle Sixtine !
Dufausset. — Qui ! moi ?
Landernau, qui est redescendu au premier plan. — C’est vous qui l’avez dit.
Dufausset. — J’ai dit que j’y avais été… non que j’y avais chanté. Ah ! bien, vous êtes gai, vous !
Scène XV
Les Mêmes, Amandine de gauche, Marthe de droite.
Marthe. — Que se passe-t-il encore… pourquoi ce conciliabule ?
Dufausset. — Ah ! madame, intercédez pour moi auprès de monsieur Pacarel pour qu’il m’accorde la main de mademoiselle Julie.
Amandine. — Hein ?
Marthe. — Ah ! permettez, je m’oppose !
Dufausset, bas à Marthe. — Oh ! Madame, vous voulez me flatter en me faisant croire que vous êtes jalouse.
Marthe. — Jalouse, moi ! Vous êtes bien fat ! (À Pacarel.) Après tout, c’est votre fille, monsieur Pacarel.
Pacarel. — Mais permettez… ma fille est promise à monsieur Lanoix.
Lanoix. — Mon Dieu… Monsieur Pacarel… je suis très honoré… mais, mademoiselle aime monsieur, il ne faut pas contrarier les inclinations… Je demande la main de votre seconde fille.
Pacarel. — Je n’en ai pas.
Lanoix. — Je ne suis pas pressé.
Pacarel. — Allons, Dufausset, je ne dis pas non, je réfléchirai.
Amandine. — Et dire que je n’ai pas voix au chapitre… le scélérat !