Fauconnet. — Autrement dit, votre cousin germain.
Emilie. — Non, mon cousin Thomas !
Fauconnet. — Si vous voulez… elle est bête… Et maintenant… ohé ! ohé ! je crois que nous pouvons nous en aller, hein ?
Il remonte.
Clarisse. — Comment, c’est pour ça que tu nous as fait venir ?
Fauconnet. — Hum ! Mais non… je veux dire : nous allons souper vite, et puis, ohé ! ohé ! nous en aller.
Clarisse. — Ah ! bon ! (allant à Artémise) Mon mari m’a beaucoup parlé de monsieur votre mari, Madame !
Artémise. — Ah ! Ah ! vraiment !
Fauconnet. — Oui, oui !
Clarisse. — Ils sont anciens camarades de collège, à ce qu’il m’a appris.
Artémise. — Ah !
Fauconnet. — Oui, oui !
Clarisse. — Mais Jérôme ne m’avait pas dit que monsieur Gentillac fut marié… J’en suis fort aise, d’ailleurs, car cela nous permettra d’entrer en relations.
Artémise. — Mais certainement, Madame.
Fauconnet, à part. — Oh ! là, là… oh ! là, là !
Clarisse. — Votre petit os ne vous fait plus mal ?
Artémise. — Du tout, du tout !
Clarisse. — Ah ! tant mieux !
Emilie, à part. — Si c’est pour voir tout ça qu’on m’a fait lever…
Scène XVI
Les Mêmes, Gentillac
Gentillac, un papier à la main. — Voilà !… il avait glissé dans la doublure.
Fauconnet, allant à Gentillac. — Ah ! tiens, voilà Gentillac… Tu vois que je ne l’avais pas inventé ! (Présentant.) Ma femme !…
Gentillac. — Comment ta ?… (Reconnaissant Clarisse, à part.) Ma dame du chemin de fer !
Emilie, à part. — Ah ! le monsieur du train…
Gentillac, saluant, embarrassé. — Madame !
Clarisse. — Monsieur !… Votre figure ne m’est pas inconnue, Monsieur,. Si je ne me trompe, nous avons voyagé hier ensemble dans le chemin de fer de ceinture !
Gentillac. — Dieu !
Artémise. — Hein ?
Fauconnet, bondissant. — Qu’est-ce que tu as dit ? Qu’est-ce que tu as dit ?
Clarisse. — J’ai dit que j’ai voyagé avec monsieur, en revenant d’Auteuil.
Emilie. — Oui, oui, madame, c’est monsieur… (à Gentillac). Bonjour, monsieur !
Fauconnet, sautant à la gorge de Gentillac. — Ah ! tu as voyagé ! Ah ! monstre ! Ah ! scélérat ! Ah ! traître !
Tous. — Ah ! mon Dieu !