Bretel. — Oui, Monsieur…
Il remonte au fond, tandis que Lucien se dirige vers la gauche, deuxième plan.
Lucien. — Oh ! oh ! j’aurai de la peine à le former.
Il sort.
Scène IV
Bretel, Mme Prévallon
Mme Prévallon, bégayant. Elle est suivie de Bretel qui tient une paire de bottines à la main. — Mo-o-onsieur Lucien… Fé… erret !
Bretel, riant. — Ah ! ah ! elle est rigolo aussi, celle-là… (haut) Comment est-ce que tu t’appelles ?
Mme Prévallon, choquée. — Qué-é-est-ce que vous dites ?
Bretel. — Comment est-ce que tu t’appelles ?
Mme Prévallon. — Impépé-pépé-pépertinent ! Je-e-e-vous dé-dé-défends de me tu-utu-tutu…
Bretel. — Tutu !
Mme Prévallon. — Tutuoyer !… Anno… oncez… Madame de Prépréva-allon !
Bretel. — Madame de Prépréva-aallon ?
Mme Prévallon. — Non, Pré… vallon, butor !
Bretel. — Madame Prévallon-butor ! ça est égal ! tout ça, ça est pas la peine, sais-tu, Madame… C’est pas toi qu’es sa bonne amie, pour une fois.
Mme Prévallon. — Hein ?
Bretel. — Eh ! bien. M. Ferret, il reçoit que les jeunes et jolies femmes, savez-vous. Tu peux t’en aller !
Mme Prévallon. — Hein… coco… coco… omment !
Bretel. — Oui, coco… coco… mment… allez fort ! allez fort !
Il lui fait signe de déguerpir.
Mme Prévallon. — Malalap… malalap… appris… vous direz à M. Lulu… Lucien que je suis affreuse… affreuse…
Bretel. — Affreuse, oui, Madame…
Mme Prévallon. — Affreusement en colère… et que tout est ro-ompu entre nous… A… adieu.
Elle sort.
Scène V
Bretel, puis Lucien
Bretel. — Elle est comique tout de même, la petite vieille… allons ! allons porter les bottes à Monsieur… (Il se dirige vers la porte de gauche, deuxième plan ; se souvenant de la recommandation de Lucien, va prendre un plat sur la table et met la paire de bottines dessus.) Voilà !
Lucien, sortant de gauche. — Eh ! bien, et mes bottines ?
Bretel. — Les voilà, Monsieur.
Lucien. — Hein ! Vous êtes fou !… sur un plat !…
Il les prend en entr’ouvrant la porte de gauche, il les dépose dans la pièce voisine.