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Suzanne.

C’est trop fort !

Madame d’Herblay.

C’est que je venais pour ma jaquette……

Moulineaux, passant jusqu’à l’extrême droite, remontant au fond, puis redescendant.

Oui ! Eh bien, pas aujourd’hui !… dimanche… Qu’est-ce que ça me fait votre jaquette ?

Madame d’Herblay, piquée.

C’est bien, je ne paierai pas, ça m’est égal !

Moulineaux.

Et à moi donc ?

Madame d’Herblay.

Ils sont aimables avec les clients au moins dans cette maison !…

Elle sort.
Suzanne, bas à Moulineaux.

Dites donc et lui, il ne va pas s’en aller ?

Moulineaux.

Attendez, je vais l’expédier !

Il se dirige vers Bassinet.
Bassinet, à Moulineaux qui cherche en vain à l’interrompre.

Ah ! mon cher, je viens d’avoir une rude émotion ! Figurez-vous que je croyais être sur la piste de ma femme ! On m’avait indiqué une madame Bassinet, rue Breda !…

Moulineaux.

Oui. Eh ! bien, vous me raconterez cela plus tard !

Bassinet.

Non ! Mais laissez donc… Madame n’est pas de trop !… Figurez-vous que ce n’était pas elle… mais une inconnue… Je lui ai dit : « Je vous demande pardon, mais je pensais trouver une dame. » — Elle m’a répondu : « Mais comment donc, monsieur ! Comment la voulez-vous ? » C’est une veste !