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Bassinet.

Ah ! c’est autre chose… Qu’est-ce que c’est que ce raseur ?… (Prenant la carte des mains de Moulineaux.) Chevassus !… Ah ! c’est Chevassus, je le connais très bien ! Je serai enchanté de lui serrer la main… Je m’en irai après.

Moulineaux, interloqué.

Hein !… Non vous ne pouvez pas… Ca n’est pas lui, c’est… son père.

Bassinet.

Il n’en a jamais eu.

Moulineaux.

Alors c’est son oncle, et il désire ne pas être vu. Allez ! allez !…

Il le fait lever.
Bassinet.

Ah ! très bien (Il fait mine de sortir au fond, puis, arrivé à la porte, il se dérobe, et se dirige vers la porte de droite deuxième plan.) Dites donc, je vais attendre dans la pièce à côté.

Il sort.
Moulineaux.

Comment ! il ne s’en ira pas ! Ah ! ma foi, tant pis, je l’y ferai droguer toute la journée !

Bassinet, reparaissant à la porte.

Au fait ! une idée… S’il vous embête, votre raseur, j’ai un moyen de vous en débarrasser… Je sonnerai, je vous ferai passer ma carte et vous direz que c’est un raseur que vous êtes obligé de recevoir !…

Moulineaux, Oui, oui, c’est bon, allez ! allez ! Si vous êtes fatigué, dormez, il y a une chaise longue.

Bassinet sort.