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PAR LA FENÊTRE


Un salon élégant. Au fond, une porte donnant sur un vestibule : à gauche, premier plan, une fenêtre ; — à droite, second plan, une cheminée, surmontée d’une glace ; — à gauche, second plan, une porte. — Au milieu de la scène, une table servie ; — fauteuil, chaises, etc.

Scène première

Au lever du rideau, Hector, en manches de chemise et en tablier blanc, achève de mettre le couvert sur la table.

Hector, seul. — Là ! Allons ! pour un début ! Ça n’est pas mal. Ah ! je suis sûr que si quelqu’un me voyait avec mon tablier et mes côtelettes, il croirait tout de suite que je suis… Eh bien ! pas du tout !… Je suis avocat !.. Parole d’honneur !… Ce n’est pas ma faute… Ah ! grands dieux ! Non. C’est maman qui l’a voulu. Un jour, chez ma nourrice, j’avais huit mois… je m’en souviendrai toujours ! Maman, après m’avoir bien examiné de la tête aux pieds, s’est écriée. Il sera avocat ! Et je suis avocat… voilà ! C’est comme cela aussi que je me suis marié.