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Hector, à part. — Elle est tout à fait toquée ! (D’une voix forte.) Madame, si vous persistez à laisser cette fenêtre ouverte, je vous préviens que… que je vais m’enrhumer.

Emma. — Bon ! je vous donnerai des mouchoirs. Allons, venez !

Elle le tire par la manche et l’entraîne vers la fenêtre.

Hector, à part. — Oh ! j’enrage. (Haut.) Au moins, laissez-moi mettre quelque chose sur mes épaules.

Emma. — Tenez ! mon manteau, il est en fourrure. (Elle lui met son manteau sur les épaules.) Là, et maintenant commençons vite, je vous prie…

Elle s’assied.

Hector, tombant assis. — Mais, sapristi ! à quelle heure déjeunerai-je ?

Il reprend une croûte de pain.

Emma, se levant. — Comment, monsieur ! vous n’avez pas déjeuné ? Oh ! que ne le disiez-vous ? Je suis vraiment désespérée ! (Passant devant la table.) Eh ! sotte que je suis, j’aurais dû m’en douter en voyant cette table… Oh ! que d’excuses à vous faire !… Allons vite, monsieur, à table et déjeunons !

Elle s’installe.

Hector, stupéfait, à part. — Comment, déjeunons ! mais je ne l’ai pas fait invitée. (Haut, se levant.) Pardonnez-moi, madame, mais…

Emma. — Vous dites ?…