Page:Feydeau - Par la fenêtre, 1887.djvu/16

Cette page n’a pas encore été corrigée

Emma, se levant et venant vivement à lui. — Eh bien ! est-ce que vous croyez que j’en ai, moi ?

Hector. — Mais je ne vous connais pas.

Emma — Ni moi non plus !

Hector. — Mais je suis marié.

Emma. — Eh bien et moi aussi.

Hector, furieux. — Oh ! j’enrage

Il remonte au-dessus de la table.

Emma, passant à droite. — Voyons, monsieur, ce que je vous demande est pourtant bien simple !… Vous ne comprenez donc pas que je veux donner une leçon à mon mari, que je veux me venger de ses scènes éternelles, de ses accusations de tout instant et que je viens vous prier de m’y aider… Comprenez-vous, enfin ?

Hector, au-dessus de la table. — Moi, si je… rien du tout.

Il prend une croûte de pain qu’il dévore à la dérobée.

Emma, à part. — Oh ! les hommes ! bêtes ou jaloux ! (Haut.) Eh bien ! ça ne fait rien ! nous allons commencer… Venez près de la fenêtre.

Elle va ouvrir la fenêtre.

Hector, se sauvant à l’extrême droite. — Hein ? mais que faites-vous, madame !