Page:Feydeau - On purge bébé !, 1910.djvu/56

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Julie

Mon père a reçu M. Thiers !

Follavoine

Oui, oh !… tu n’étais pas née.

Julie

C’est possible, mais mon père l’a reçu tout de même ! alors, n’est-ce pas… ?

Elle passe.
Follavoine

Oui ? bon ! Alors, ça va bien ! Là ! (La poussant doucement vers la chambre.) Va purger Bébé ! habille-toi, et débarrasse-moi de ton seau, hein ? veux-tu ?

Julie, se dirigeant, accompagnée de Follavoine, vers sa chambre.

Mais quoi ? quoi, je l’ai, mon seau ! Je t’en prie, je n’ai pas besoin que tu me dises toujours ce que j’ai à faire.

On sonne.
Follavoine

Tiens ! on sonne. Sûrement c’est Chouilloux. Je t’en supplie, dépêche-toi ! Si on l’introduisait…!

Julie, sur le pas de la porte.

Eh ! bien, quoi ? Il me verrait !

Follavoine, la faisant sortir.

Justement ! comme ça, j’aime autant pas ! (Refermant la porte et redescendant par l’extrême gauche.) Oh ! les femmes, les femmes ! Ce que ça vous complique la vie !… (Au passage, il reprend son vase de nuit.) Eh ! bien, qu’est-ce qu’on attend pour introduire Chouilloux ? (Allant a la porte du fond et par la porte entr’ouverte, risquant un œil, puis ouvrant complètement.) Personne ?…