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Chouilloux, écartant Follavoine.

Laissez-moi ! Laissez-moi ! Ah !… Ah ! j’étouffe !

Il aperçoit le verre laissé primitivement par Julie sur la table, se précipite dessus et en avale gloutonnement le contenu.

Follavoine

Ah !

Toto, ravi en voyant ce jeu de scène, désignant Chouilloux à sa mère.

Maman ! Maman !

En gambadant, il remonte jusqu’au-dessus de la table et grimpe à genoux sur le fauteuil de son père.

Julie, de sa place, à Chouilloux, pendant que celui-ci avale la purge.

Eh ! bien… Vous ne pouviez pas faire ça tout de suite ?… au lieu de faire toutes ces histoires !

Follavoine, affolé.

Monsieur Chouilloux, je vous en prie ! (La physionomie de Chouilloux brusquement se contracte ; ses yeux deviennent hagards ; c’est la purgation qui lui tourne sur le cœur ; il jette des regards à droite et à gauche ! Puis, soudain, se rappelant d’où Follavoine extrayait ses vases, il se précipite comme un fou vers la bibliothèque fond droit. Follavoine, comprenant sa pensée et courant après lui.) Non ! pas par là ! il n’y en a plus ! il n’y en a plus ! (Le poussant vers la porte du premier plan gauche.) Par là, tenez ! par là !

Chouilloux se précipite dans la chambre.