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Duchotel

Hein ? Eh bien ! dis donc, tu es gai, toi !

Moricet, le faisant taire et continuant

Chut !

Et c’est pour moi, dès lors, une tristesse amère
Qui me crispe, à penser que tout être s’en va !
Je ne puis plus te voir sans me dire : misère !
Où serai-je, moi, quand il ne sera plus là !

Duchotel, passant à droite

Ah ! mais, dis donc, tu m’embêtes, tu sais, tu m’embêtes, avec tes navrances.

Moricet, voulant continuer sa lecture

Non…

Duchotel, se méprenant sur le sens de ses paroles

Si !

Moricet, même jeu

Non…

Duchotel, même jeu

Je te dis que si !

Moricet, se levant

« Non !… » c’est le commencement du vers.

Non, je ne puis pas croire à la fin éternelle,
Je rêve une autre vie et plus douce et plus belle
Qui nous attend après, dans un monde plus beau.