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où se cacher… À ce moment elle aperçoit à portée de sa main et sur le dossier du canapé qui est devant elle la couverture de laine déposée là par Moricet ; elle n’a que le temps de s’en saisir et de se la jeter sur la tête, de telle sorte qu’elle en est couverte entièrement.
Duchotel, se retournant à ce moment et sursautant en apercevant ce corps humain sous cette couverture qui lui donne l’air d’un fantôme

Hein ! (Après un temps.) Qu’est-ce que c’est que ça ? (Voyant Léontine qui, sous sa couverture, essaye de se diriger vers la chambre de droite.) Ah ! mon Dieu ! ça marche… (Pendant que Léontine fait encore quelques pas.) En voilà une idée de se déguiser en revenant. (Voyant Léontine qui, marchant à l’aveuglette sous sa couverture, est sur le point de se cogner dans la cheminée.) Prenez garde ! madame, vous allez vous brûler. (À cet avertissement Léontine recule vivement, ce qui la met juste devant le canapé ; à part.) Eh ! parbleu, ce doit être la femme du monde en question ! (Haut et galamment à Léontine.) Ne craignez rien, madame ! je respecterai votre incognito !… (Léontine s’incline sous sa couverture en signe de remerciement.) Je venais savoir seulement si M. Moricet était encore là. (Léontine fait signe que non en tournant plusieurs fois la tête de gauche à droite.) Il est parti ! (Léontine fait signe que oui en secouant plusieurs fois la tête de haut en bas.) Merci, madame, c’est tout ce que je voulais savoir… (Il la salue profondément, Léontine lui répond par