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Duchotel, narquois

Dis donc… il y a ton ramoneur qui veut sortir.

Moricet, très troublé

Oui, oui ! Ça ne fait rien ! (La porte s’agite de plus belle. On frappe à coups de poing. — À part.) Elle va crier, il reconnaîtra sa voix. (À ce moment les coups de poing redoublent accompagnés de cris : « Moricet, Moricet ! »  — Moricet, éperdu, se précipita sur la porte et pour couvrir la voix de Léontine, il entonne à tue-tête l’air de Faust « Anges purs… » avec, de sa part également, accompagnement de coups de poing sur la porte, dans l’espoir aussi de faire taire Léontine — chantant)

Anges purs, anges radieux,
Portez mon âme au sein des cieux.

Duchotel

Qu’est-ce qui te prend ?

Moricet

Ne fais pas attention ! (Chantant à tue-tête pendant que les cris de Léontine continuent et que la porte ne cesse de s’agiter.)

 Dieu juste, à toi je m’abandonne.

Duchotel, chantant également

Dieu bon, je suis à toi, pardonne !

Moricet, allant à lui

C’est ça, chante aussi.