Page:Feydeau - Monsieur chasse !.djvu/122

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Madame Latour, avec une pointe de vanité

Oh ! nous avons fait souvent de la musique ensemble.

Léontine, étonnée

Non ?… Quand ?

Madame Latour

Oh ! avant la décadence !

Léontine

Ah ? bon !

Madame Latour, pincée et amère

Je dois dire… que depuis que je suis concierge, M. Rubinstein ne met plus les pieds chez moi !…

Léontine, en manière de condoléances, s’incline légèrement, puis se retournant au piano reprend son morceau qu’elle déchiffre tant bien que mal, ce qui semble être très pénible aux oreilles de Mme Latour.
Madame Latour, n’y tenant plus

Non. Tenez, voulez-vous me permettre… c’est à quatre mains.

Léontine, poussant un peu le tabouret du piano de façon à faire place à Mme Latour

Mais, très volontiers, comtesse.

Madame Latour

Merci bien, madame, merci bien. (Elle a pris