Oh ! madame… il était si beau ! Je me rappelle encore le jour où je le vis pour la première fois : j’étais aux stalles de premières avec mon mari !… Ah ! il avait un thorax !
Ah ! Monsieur votre mari avait… ?
Hein ?… Mon mari ? non ! au contraire, lui, ça rentrait ! Non, le dompteur !… Quel gars ! il fallait le voir dans sa cage, frappant les animaux féroces, et allez donc… Ah ! cet homme, me disais-je avec transport, ah ! comme il doit bien taper sur une femme.
Oh ! quelle horreur… Mais un homme qui me ferait cela à moi…
Ne parlez pas, Madame, d’une chose que vous ne connaissez pas ! (Changement de ton.) Quinze jours après, ce dompteur de mon cœur me recevait mystérieusement dans une petite garçonnière aussi élégante et parfumée que celle-ci…
Il se mettait bien, votre dompteur ?
Heu !… c’était à mes frais !