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Madame Latour

Oh ! madame… il était si beau ! Je me rappelle encore le jour où je le vis pour la première fois : j’étais aux stalles de premières avec mon mari !… Ah ! il avait un thorax !

Léontine

Ah ! Monsieur votre mari avait… ?

Madame Latour

Hein ?… Mon mari ? non ! au contraire, lui, ça rentrait ! Non, le dompteur !… Quel gars ! il fallait le voir dans sa cage, frappant les animaux féroces, et allez donc… Ah ! cet homme, me disais-je avec transport, ah ! comme il doit bien taper sur une femme.

Léontine, se levant et passant à gauche

Oh ! quelle horreur… Mais un homme qui me ferait cela à moi…

Madame Latour, avec le ton d’un connaisseur

Ne parlez pas, Madame, d’une chose que vous ne connaissez pas ! (Changement de ton.) Quinze jours après, ce dompteur de mon cœur me recevait mystérieusement dans une petite garçonnière aussi élégante et parfumée que celle-ci…

Léontine

Il se mettait bien, votre dompteur ?

Madame Latour, avec une moue un peu ironique

Heu !… c’était à mes frais !