mariage n’est-il pas l’union de deux cœurs qui s’aiment ? Eh bien, alors, le vrai mari, c’est l’amant ; l’époux n’est que le mari que la société vous donne, tandis que l’amant, c’est le mari que le cœur choisit !
Un mari en second.
C’est ça, un lieutenant. (Se levant, et à part, tout en gagnant la gauche.) Ce sont toujours eux qui font la besogne. (Revenant à Léontine.) D’ailleurs à quoi bon discuter, argumenter, nous nous aimons, n’est-ce pas ? (Il prend la main de Léontine qui se lève et l’entraîne doucement à gauche.) Eh bien ! que nous importe le reste !… Avez-vous donc oublié la lettre que vous m’avez écrite tantôt dans un élan généreux ?
Mais non… Je rageais…
Eh bien ! dans un élan de rage généreuse… Ah ! cette lettre qui m’a ouvert le paradis ! cette lettre…
Vous l’avez ?
Comment, si je l’ai ? Je la garde sur mon cœur.