Page:Feydeau - Le mariage de Barillon, 1890.djvu/84

Cette page n’a pas encore été corrigée

Barillon. — Eh bien ! Non, vous entendez, vous ne l’aurez pas !

Patrice. — Oh !

Virginie, suppliante, allant à Barillon et passant au n° 3. — Papa ! mon petit papa !

Barillon. — Eh bien ! justement ! pour « papa, mon petit papa », vous ne l’aurez pas. Ah ! je suis le papa ! Donc je suis le maître, et voulez-vous que je vous dise ! Plutôt que de vous la donner, j’aimerais mieux l’épouser moi-même !

Tous. — Comment ?

Barillon, passant devant Virginie et allant au n° 3. — Eh ! En secondes noces. La loi le permet.

Tous. — Hein !

Barillon. — Et puis, je ne veux plus vous voir. (Il retourne au n° 2, devant le canapé. Patrice remonte derrière le canapé et va rejoindre Virginie qui est remontée aussi et se trouve devant la partie de droite, deuxième plan.) J’ai besoin d’être seul !… Laissez-moi, tous !

Madame Jambart, s’avançant en faisant des mines. — Comment, moi aussi ?

Barillon, prenant un coussin et l’en menaçant. — Vous surtout !… Ah ! je vous en prie !… Partez, je sens que je ferais un malheur !

Madame Jambart, à Patrice. — Ne l’irritez pas !