Planturel, tournant la page. — Et puis là, l’inscription du mariage… Vous voyez : « Mariage entre Jean-Gustave Barillon, fils de… etc., etc., et Frédégonde-Augustine… »
Madame Jambart, corrigeant sans lire. — Non !… et Virginie-Ernestine Pornichet !…
Planturel. — Pardon ! « Frédégonde-Augustine, veuve Jambart… »
Madame Jambart. — Qu’est-ce que vous dites ? Veuve Jambart ? C’est moi !
Planturel. — Vous ?… Eh ! bien, alors, votre fille…
Madame Jambart. — C’est Virginie Pornichet que vous venez de marier à M. Barillon.
Planturel. — Mais non ! Mais non !
Madame Jambart. — Mais si ! Mais si !
Planturel, remontant à sa chaire. — Ah ! c’est trop fort ! Je n’y comprends plus rien du tout !… Nous allons bien voir ! Flamèche ! apportez l’acte ! (Flamèche descend de l’estrade avec le registre de mariage. — À madame Jambart.) Tenez, vous allez voir ! (Le parcourant, il pousse un cri, défaillant.) Ah ! mon Dieu !
Madame Jambart. — Hein ! Qu’est-ce qu’il y a ? Il se trouve mal ! Au secours ! Au secours !