Planturel. — Ce n’est pas une opposition ! Je n’ai pas à entrer dans ces considérations-là ! La future n’a qu’à refuser.
Tous. — Oui ! oui ! c’est évident.
Patrice. — C’est trop fort !…
Planturel, à Barillon. — Jean, Gustave Barillon, consentez-vous à prendre pour femme…
Le reste de la phrase se perd dans la confusion des voix.
Ensemble
Barillon. — Oui, oui, certainement, j’y consens.
Patrice. — Non ! non !
Tous. — Si ! si !
Il est essentiel qu’à ce moment le brouhaha soit aussi bruyant que possible et qu’il dure assez de temps pour laisser à Planturel celui de poser la question d’usage de façon à ce que le public se rende compte que le maire prononce bien cette question sans que pourtant il soit possible à lui de la distinguer. — Le tumulte ne devra donc cesser que lorsque le maire aura imposé silence en frappant violemment sur sa table, et en disant :
Planturel. — Mais taisez-vous donc ! il n’y a pas moyen de marier comme ça ! (À Barillon.) Alors, vous consentez ? (Geste affirmatif de Barillon.) Bien ! (À Virginie.) À vous ?
Il pose la question à Virginie et on n’entend pas sa voix, dominée qu’elle est par la voix de Patrice et des autres.