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Planturel. — Le tribunal a statué ! Voici la dépêche qui me l’annonce.

Ils se précipitent tous les trois sur la dépêche.

Jambart, lisant la dépêche. — Voyons !… « Mariage cassé. Arrêt suit. »

Il remonte en levant les bras au ciel et redescend au numéro 1.

Barillon, allant au n° 3. À Planturel. — Est-il possible ? (À Mme Jambart.) Ah ! Frédégonde ! (Lui tendant les bras pour l’embrasser, puis se ravissant ; à Jambart.) Vous permettez ?

Jambart. — Mais je crois bien. Et vous aussi ?

Barillon et Jambart embrassent en même temps Mme Jambart, face au public, chacun sur une joue, formant tableau.

Planturel, à part. — Ils sont touchants ! (Haut.) J’ai couru au théâtre pour vous retrouver.

Madame Jambart. — Et nous en étions partis.

Planturel. — Oui, c’est ce qu’on m’a dit. On venait de vous sortir.

Barillon. — Mais alors, ce bon Jambart, il rentre dans ses droits. (À Jambart.) Hein ! qui est-ce qui va être content, ce soir ?

Jambart. — Eh ! eh ! je crois que c’est nous !… (À Mme Jambart,