Page:Feydeau - Le Volontaire, monologue comique en vers, 1884.djvu/12

Cette page n’a pas encore été corrigée

» C’est peut-être pas même chose ?

» Me prenez donc pour un jobard ?

» Faut pas nous la faire à la pose !

» Quand vous m’aurez bien regardé ?

» Coucherez ce soir à la caisse !

» Allez !… m’êtes recommandé,

» Vous !… Soignerai ! Faut que ça cesse !

Moi j’écumais : « Ah ! c’est cela ?

» J’irai me plaindre ! » Il devient bistre :

« Cré nom !… prison ! ce crétin-là !…

» Et pouvez vous plaindre au ministre !… »

— Mais certainement que j’irai !

» Ah ! bien, si vous croyez me faire

» Peur ! » et sans plus hésiter, j’ai

Couru bien vite au ministère

Et me voilà ! — Vous savez tout

Monsieur, et voyez mes supplices,

Comprenez-vous qu’on soit à bout

Devant toutes ces injustices.

Bien non ! c’est trop d’obsession !

Assez du métier militaire,