Page:Feydeau - Le Bourgeon, 1906.djvu/73

Cette page n’a pas encore été corrigée

Guérassin, idem.

Non, mais va donc !

Etiennette.

Je ne sais pas si c’est la griserie de la vitesse, si c’est la campagne, l’air de la mer, le vent chaud, le soleil ?… Ah ! Je me sens amoureuse aujourd’hui !

Guérassin.

Allons, de qui encore ? Pas de Musignol, assurément.

Etiennette.

Oh ! non, lui, c’est mon amant.

Guérassin.

Alors ?

Etiennette.

Mais de personne, malheureusement. Amoureuse, un point, c’est tout. Amoureuse en disponibilité. (Au-dessus du fauteuil sur lequel est assis Guérassin.) Il y a des moments comme cela où l’on sent que l’on aimerait aimer quelqu’un ! Mais tu penses bien que si je l’avais ce quelqu’un, je serais avec lui, je ne serais pas avec toi.

Guérassin.

Merci.

Etiennette, allant jusqu’à la baie.

Pas de quoi ! (Admirant le paysage.) Regarde-moi